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Pour essentiellement logique qu'il soit, le droit demeure une chose complexe. À l'inverse de bien des disciplines, ses règles n'ont rien d'universel et varient considérablement d'un territoire à un autre et d'une année à l'autre, d'où la nécessité de développer des outils d'enseignement adéquats et complets. Pour le Québec, six institutions universitaires dispensent le cours qui mènera à l'admission au Barreau : les facultés de droit de l'Université de Montréal, de l'Université McGill, de l'Université Laval, de l'Université d'Ottawa, de l'Université de Sherbrooke ainsi que le Département de sciences juridiques de l'Université du Québec à Montréal.

Cette formation de base est assez particulière puisqu'elle doit tenir compte de la dualité juridique qui règne au Québec. Les préceptes pour ce qui concerne la propriété et les droits civils y viennent en effet du régime français et trouvent leur concrétisation dans un code civil semblable à ceux que l'on retrouve un peu partout en Europe continentale. En revanche, le reste du droit québécois relève de la common law britannique. Cette double origine confère une richesse à l'avocat québécois, peut-être mieux placé que tout autre pour comprendre et coordonner les deux principaux systèmes de droit du monde. Le baccalauréat, premier diplôme en droit, s'obtient en un minimum de trois ans d'études au cours desquelles il s'agit plutôt d'apprendre à apprendre, de développer un esprit logique et déductif capable de poser les bonnes questions pour obtenir les
bonnes réponses. En fait, les quelques sujets qui pourront être approfondis permettront à l'étudiant d'acquérir les bases nécessaires à la recherche de tous les autres. Il est possible, au premier cycle, de se diriger vers une certaine spécialisation en effectuant un choix de cours adéquats, mais c'est encore au moyen des diplômes de deuxième et de troisième cycles que l'étudiant pourra obtenir une connaissance approfondie de champs de droit très spécifiques.

Une fois son baccalauréat en poche, l'étudiant sera admis à s'inscrire à l'un des quatre centres de formation professionnelle de l'École du Barreau, établis à Sherbrooke, Ottawa, Québec et Montréal. La formation dispensée dans ces centres privilégie une approche pratique : on initiera les futurs avocats aux règles déontologiques, on leur apprendra à rédiger des procédures, à négocier, à mener à bien une plaidoirie, à gérer leur bureau... On exigera encore du candidat qu'il se soumette à un stage durant lequel il pourra poser, sous la supervision d'un maître de stage, tous les actes qui sont du ressort exclusif de l'avocat. On supervisera ainsi ses premiers contacts avec les «vrais» clients, ses premiers procès, ses premiers contrats. Ce stage, s'il est réussi, mènera à l'assermentation : environ 800 candidats, tous les ans, s'y présentent. La profession connaît en effet une croissance continue. L'admission à l'exercice et l'inscription au Tableau de l'Ordre ne marquent cependant pas la fin de l'apprentissage auquel doit se soumettre un avocat. Le droit est en effet une science trop mouvante pour que l'on puisse espérer se reposer très longtemps sur ce que l'on a appris. Il faut constamment mettre à jour ses connaissances; chaque dossier commande une recherche particulière. Aussi l'avocat doit-il prendre sur lui de consacrer une partie de son temps à lire de nombreuses publications de doctrine et de jurisprudence, à participer à des activités de formation permanente... Car l'une des principales mesures de la compétence professionnelle des membres du Barreau du Québec demeurera toujours ce qu'on leur aura
inculqué dès les premières années de leur formation universitaire : le goût et la capacité d'apprendre.